Cette rubrique est un recueil des dessins réalisés pendant cette période où le covid-19 modifie le cours de nos existences terrestres.
Il vous suffit de scroller pour les découvrir…
Le 12 mars 2020, notre président de la république du moment annonce
que nous sommes en guerre contre un coronavirus baptisé « Covid-19 ».
Ainsi depuis le 17 mars le bon peuple français se retrouve confiné.
Confiné, ça veut dire que tu ne peux plus sortir de chez toi…
Et depuis… on tâtonne…
Le 28 mars notre premier ministre passe aux aveux…
« Y’a pas assez de lits en réanimation pour tout le monde ! »
Alors on adopte les bons gestes…
On désinfecte…
On voit le bon côté des choses…
On conserve les traditions…
Pape Diouf nous quitte.
On se réjouit que la nature reprenne ses droits…
Le 13 avril , notre président de la République nous félicite d’avoir été bien sage. Il martèle que nous devons prolonger l’effort et que le vaccin va bientôt arriver.
Quand ? … Ça, il n’en sait rien, il peut juste promettre que les enfants reprendront l’école très bientôt…
Le 19 avril, notre premier ministre répète ce qu’il a dit le 28 mars avec une noble et polie incertitude.
Et il nous propose d’envisager un déconfinement avec le retour à l’école des enfants pour favoriser la reprise de notre économie. C’est prévu pour le 11 mai.
Les informations transmises laissent quand même apparaitre en filigrane une question :
« Sommes nous prêt à accepter de continuer à vivre dans ces conditions ? »
L’infectiologue lyonnaise fait un parallèle avec le virus du sida, pour lequel il a fallu beaucoup de temps pour apprendre à le connaître. Et encore plus pour le combattre efficacement.
Ainsi cette fameuse question prend tout son sens.
26 avril – Anniversaire de Tchernobyl.
La politique capitaliste est vivement désignée comme responsable du désastre sanitaire. Manque de masques, manque de respirateurs, manque de lits… manque de bol.
Les mouvements d’oppositions nous proposent des jours meilleurs…
Avec leur fameux jour d’après.
Le jour d’après quoi, le jour d’après qui ?
D’après Noël Mamère… le jour d’après c’est maintenant.
Une position qui déstabilise les pourvoyeurs de rêves.
(lire tribune sur Reporterre.net)
Il paraît que le cours du pétrole est en chute libre mais le système capitaliste continu son œuvre persuadé que son jour d’après sera toujours ultra libéral.
Pour l’instant…
Rien à signaler dans le nucléaire sauf…
Les jours de pluie,
j’évite de sortir… persuadé que le virus, maintenu en suspension dans l’air sur des particules fines, peut se retrouver mélangé au crachin poisseux qui dégringole d’un ciel crasseux porteur des fumées de l’incendie de Tchernobyl…
Il est dans l’air… un élevage de vison contaminé…
Le 24 avril, notre premier ministre intervient devant une assemblée clairsemée où siègent 75 députés. Dans un discours posé mais très réservé il nous expose son plan de déconfinement prévu pour le 11 mai.
« Vers un effondrement »
La motivation de cette décision c’est la peur de l’effondrement de notre économie. En clair, deux mois à ne rien branler ça met un pays en l’air, il faut retourner bosser, produire et consommer. Et à cet effet son plan est bien huilé.
« Pas de remise en question »
L’objectif de ce plan est d’assurer la reprise d’un système dont l’interruption nous a révélé les nombreuses failles.
Ce plan exclu aussi tous les bénéfices environnementaux qui s’en sont suivi, notamment la baisse de la pollution des villes. Ainsi lorsqu’il évoque la gestion des transports il oubli les vertus de la marche ou du vélo.
Bientôt un retour à la « normale », mais avec des masques, des tests et des attestations.
Premier mai …
La fête des travailleurs, du travail et des camarades.
La distanciation sociale ?
C’est l’expression officielle pour désigner
le respect du mètre de distance par rapport à autrui.
Parler de distanciation physique serait plus altruiste.
En conséquence tout rassemblement commémoratif est interdit.
7 mai 2020
Je n’ai pas regardé la conférence de presse animée par « le premier ministre et son cluster gouvernemental », cela m’a semblé inutile car le déconfinement augure d’une reprise des activités comme si de rien n’était.
Nombreux indicateurs témoignent même d’une régression en matière de normes environnementales sous prétexte de rattraper le temps et l’argent perdu. Les préocupations sont d’ordre logistique pour maintenir le système, en y intégrant le nouveau paramètre viral.
Dans la nuit du 8 mai,
un vote à l’assemblée nationale autorise la vente des masques. Les profiteurs de guerre* doivent s’en frotter les mains au gel hydro-alcoolique et allumer des cierges pour remercier notre sainte mère « corruption ».
* car nous sommes en guerre, dixit notre président
Ainsi la notion de service public est proprement enterrée au profit du service privée. La mutation sociétale due à cette pandémie mondiale se transforme en une fuite en avant.
Nos capitaines d’industrie jouent au Monopoly pendant un bombardement…
…peut-être se sentent-ils bien à l’abris ?
Demain 11 mai,
nous amorçons le plan de déconfinement.
Ainsi s’ouvre une nouvelle rubrique.
Cela mérite une plus large diffusion
Rien sur la chloroquine et Pr Raoult ?
… bé non… rien sur Raoult ! je ne sais pas comment traiter cette affaire.